Avertissement.

Avertissement :

Ce blog est déconseillé aux personnes saines d’esprit et de corps, aux enfants sensibles et cruels, issus de parents d’origine auvergnate, dont le beau-père de la belle-mère est chinois de souche inuit ; aux génies de l’écriture et du style, aux représentants de la loi, aux moralistes, aux grenouilles de bénitiers, aux crapauds de tapis d’orient, aux nostalgiques de la répression de Charonne, aux communistes inscrit à l’UMP, aux nationalistes, aux poulets fermiers du Gers, aux libéraux sans morale, aux moraliste libéraux, au tétanos, au président et ses ouailles, aux moniteurs d’équitation porteurs d’œillères (très fréquents, surement une forme de mimétisme), aux mégalos, aux poètes, à ma femme et mes enfants afin qu’ils n’aient pas honte de leur père.







jeudi 6 octobre 2011

Les CRS aux service des familles.


Faites des gamins ! Qu’ils disaient. J’en ai fait et maintenant, j’en ai un qui m’assassine sur mon propre blog. Je viens de lire la prose acide de mon fiston. A peine six semaines et un manque de respect total envers son géniteur.
Mon devoir civique m’impose de le signaler aux autorités compétentes comme probable futur délinquant.
Mission accomplie, je viens d’en aviser le ministère de l’Intérieur.
Qu’ai-je fait ? Notre immeuble est encerclé par les forces de l’ordre ! Une voix transmise par un hautparleur incite mon fils à se rendre. Je suis ébahi par l’efficacité de notre police !
J’allume la télévision et regarde le journal télévisé qui retransmet en directe l’assaut de notre résidence de non standing. Un commentateur avec un air de premier de la classe commente (normal il est commentateur) : « un futur forcené est enfermé aux deuxième étage d’un immeuble à loyer modéré. Ce qui ne nous étonne pas, la population qui vit dans ces endroits est incapable d’élever ses enfants. »
Toujours par l’intermédiaire de la tv - je n’ose pas regarder par la fenêtre de peur de prendre une balle perdue -  j’aperçois un camion genre bétaillère où sont entassés des couffins occupés par des nouveau-nés. Ils ont été repérés par la PMI, ou dénoncés par leur famille.
Ils sont à la porte et ne prennent pas le temps de sonner : la porte vole en éclats. Planquer derrière leurs boucliers anti-émeute et leurs masques à gaz, ils progressent prudemment vers le berceau. Ils ne s’en approchent pas, ils pulvérisent un gaz soporifique, et attrapent le bébé avec des pinces afin de ne pas être contaminé par le virus de la désobéissance.
Cependant, dans leur hâte, ils ont oublié de neutraliser la mère. Elle n’est pas d’accord avec ma conception de l’éducation. Elle considère qu’elle est capable d’élever ses enfants seule. Elle n’accepte pas du tout que son petit ange lui soit retiré. Alors telle une tornade, elle fonce sur les forces de l’ordre en fredonnant « au marché de Brive la Gaillarde ». Elle réussit à estourbir quelques représentants de la loi à coup d’outres bien pleines. Malheureusement pour elle, et heureusement pour le respect de l’ordre, elle est rapidement neutraliser et enfermer dans une bétaillère réservée aux mères fusionnelles.
Je suis seul, fier de mon devoir de citoyen. A l’heure actuelle, je téléphone à la préfecture. J’ai repéré des personnes ayant un teint basané, probablement des sans-papiers.


Au centre de détention des nouveau-nés, c’est la panique. Les bébés hurlent leur colère. Les gardiens sont dépassés par les évènements. Ils n’ont aucune formation de baby-sitter. Ils n’ont même pas une formation de gardien. Ce sont des CRS, les mêmes qui ont participés à la l’interpellation de ces futurs délinquants.
Dans cet enfer de hurlements, qui est le plus à plaindre ? Les bébés en manque de sein ou de biberon, ou les CRS aux tympans bientôt percés. Pour l’instant c’est un foutoir sans nom. Certains CRS sont pères. Ils connaissent la raison des vagissements des enfants. Cependant, leur endoctrinement bloque toute action humaine. Pour eux, ce ne sont pas des nourrissons, mais de futurs criminels.
Quelques CRS saisissent les nourrissons par la peau du cou, afin de les secouer et de les transformer en « Bébé Orangina ». La PMI, complice au départ de la saisie des nourrissons, n’acceptent pas qu’ils soient maltraités.
Le centre de rétention n’est pas conçu pour recevoir des nouveau-nés. Il a été conçu pour accueillir des étrangers en situation irrégulière. Il en a d’ailleurs accueilli un grand nombre, mais comme toutes les bonnes choses, le filon s’est tari. Il s’est peu à peu vidé de ses occupants, expulsés. Le centre étant prévu pour accueillir des étrangers, il n’a aucun confort. C’est un immense dortoir sans lits avec un unique point d’eau en son milieu et des latrines sans porte sur un côté. Un des concepteurs du projet, humanisme dans l’âme déclarait : « ils ne vont pas se plaindre, dans leur pays, ils dorment dans des cases et  n’ont pas l’eau courante ».
 Ce brave homme pensait tout bêtement que pour ces gens-là, le centre de rétention serait un hôtel quatre étoiles. Il aurait évidemment fait la même chose pour les auvergnats.
Revenons à nos CRS débordés par les couches qui débordent. Ils ont beau être CRS, ils sont avant tout humains, et tout humain qui se respecte à un odorat. L’odeur de lait fermenté, d’urine lactée et le hurlement continu des bébés, agressent viscéralement leurs sens. Harcelés, ils sont limites à péter un câble.
Lorsqu’un CRS est débordé, il en réfère à son supérieur, qui en réfère directement au préfet. Le préfet, tenant à son poste en réfère immédiatement au ministre de tutelle. Ce dernier dont le travail est constamment prémâché par le président n’a qu’une seule solution : appeler le président.


Dans un bâtiment similaire situé à une cinquantaine de mètres, des mères qui ont défendu leurs progénitures sont parquées comme du bétail. Elles entendent le cri de leurs petits qui réclament en hurlant la tétée nourricière et réconfortante. Les seins des femmes qui allaitent gonflent en réponse aux hurlements des gamins. Des giclées de lait jaillissent de leurs tétons et ruissellent jusqu’au sol. L’air conditionné et les aérations, intégrés dans le projet d’origine, n’ont jamais été installés pour cause de rigueur budgétaire, ou  parce que la population sensée occuper les lieux était vaccinée contre la chaleur.
Une odeur de lait, de sueur et de colère irradie le hangar et chatouille le nez délicat des forces de l’ordre. La pression est telle que les tôles en fibro se disjoignent. Le fumet, libre, au lieu de se disperser dans l’atmosphère, serpente en direction de la stabulation enfantine.
Les CRS assaillis par l’effluve réagissent en fonction de leur personnalité et des séquelles de leur éducation. Les plus stables se réfugient à l’extérieur afin de se soustraire à ce qu’ils considèrent comme une nouvelle arme bactériologique.
D’autres, hommes de devoir, restent fidèlement à leur poste et espèrent être encore en vie au moment de la relève.
Un troisième groupe hétérogène se comporte d’une façon que l’on pourrait qualifier de hors norme. Quelques hommes s’agenouillent et lèchent le lait à même le sol.
 D’autres, plus téméraires ou plus atteints, tentent désespérément de s’approcher des seins d’où perle le nectar de la vie. Une relation interactive se crée au sein du groupe. Chaque homme s’approchant d’un sein est aussitôt assailli par une horde de femmes en furie. Ils sont rapidement submergés par la masse. Leurs collègues restés fidèlement à leur poste, viennent à la rescousse après avoir prévenu les plus stables, réfugiés à l’extérieur. Une bagarre générale en découle. Les hommes en bleus armés de matraque lance l’assaut.
Ils ont interdiction de se servir de gaz lacrymogène. Un biologiste de la gendarmerie les a mis en garde. Un mélange entre les vapeurs de lait et les gaz lacrymogène aurait une puissance explosive plus élevé que celle du TNT.
L’affrontement tourne rapidement à l’avantage des mères. Les CRS dont les rangers sont prévus pour botter le cul des jeunes et des bronzés, n’ont aucune adhérence sur le sol imbibé de lait. La charge bien ordonnée se transforme en une charge rampante. Le premier groupe d’hommes avide de téter les seins, refusent de voir leurs mères adoptives subir des sévices corporels. Ils contre-attaquent. Une informe mêlée bleue et visqueuse en résulte. Dans leur précipitation, les bleus ont omis de condamner les portes. Les femmes, vives comme l’éclair, en profitent pour sortir du hangar et assaillir le bâtiment contenant leur bébé.
(à suivre)

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