Le président n’écoute plus. Il vient d’apprendre le décès de Kadhafi. L’annonce de sa mort violente lui laisse un goût de fiel dans la bouche. Mourir de cette façon, il n’y tient pas. La mort doit être douce, les funérailles nationales. Oui, c’est cela. Ses funérailles seront nationales. L’anniversaire du jour de sa mort deviendra un jour de congé.
Pour obtenir cela, les français doivent l’aimer. N’est-il pas le président de tous les français ? Il doit bien y avoir un moyen d’être aimé du peuple. Il s’est fourvoyé dès le début de sa présidence. Au lieu d’essayer de gérer les affaires de l’état, ils auraient dû laisser bosser ses ministres. Lui se serait contenté de séduire.
Ses ministres auraient assumés la gestion bancale de la France, lui aurait plané dans les hauteurs ensoleillées des sondages. Il croyait être un surhomme. Il n’est qu’un simple être humain.
Il a encore six mois pour changer de tactique. Mais changer de tactique, ce serait avouer ses erreurs. Ça, il ne le supporte pas.
- Alors que penses-tu de ma réflexion ?
Il l’avait oublié celui-là. Il n’a rien entendu du monologue de son ancien ministre. Au lieu de répondre il donne un ordre :
- Arrête de réfléchir, occupe-toi plutôt du problème des bébés.
Il raccroche et pleure en regardant sa cote de popularité. Il ne comprend pas. N’a-t-il pas la plus belle femme de tous les gouvernants de cette terre, même de l’univers. Ne vient-il pas d’avoir une fille. Tout cela devrait booster sa cote. A moins que ces atouts représentent trente pour cent. Non, ce n’est pas possible. Si sa femme et sa fille représente trente pour cent, lui, il doit se contenter de deux pour cent. Il pleure de plus belle. La vie est injuste. La pensée de perdre les prochaines élections amplifie les larmes.
Non ! Ce n’est pas possible, il n’a jamais perdu, c’est un gagnant. Un gagnant ne peut pas perdre. Il vaincra l’autre mauviette de socialiste. Cette pensée le revigore. De toute façon, il n’a pas le choix, il ne survivrait pas à la perte du pouvoir.
A suivre.
A suivre.
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