Avertissement.

Avertissement :

Ce blog est déconseillé aux personnes saines d’esprit et de corps, aux enfants sensibles et cruels, issus de parents d’origine auvergnate, dont le beau-père de la belle-mère est chinois de souche inuit ; aux génies de l’écriture et du style, aux représentants de la loi, aux moralistes, aux grenouilles de bénitiers, aux crapauds de tapis d’orient, aux nostalgiques de la répression de Charonne, aux communistes inscrit à l’UMP, aux nationalistes, aux poulets fermiers du Gers, aux libéraux sans morale, aux moraliste libéraux, au tétanos, au président et ses ouailles, aux moniteurs d’équitation porteurs d’œillères (très fréquents, surement une forme de mimétisme), aux mégalos, aux poètes, à ma femme et mes enfants afin qu’ils n’aient pas honte de leur père.







samedi 8 octobre 2011

Retrouvailles (suite et pas faim)

Les bébés ont un odorat très développé. La preuve : lorsque l’arôme lacté s’infiltre à travers les interstices du baraquement, ils se taisent tous. Un spectateur non averti penserait qu’ils se recueillent ou commémorent un camarade disparu en s’imposant une minute de silence.
 Les CRS soulagés soupirent.
L’odorat des bébés a un autre atout, il est sélectif. Le bébé reconnait l’arôme de sa mère entre mille et une odeurs. Durant le temps de l’identification, il est silencieux. Lorsqu’il est certain de son analyse, il appelle sa mère. Le sens de l’analyse étant différent chez chaque enfant, les appels ne sont pas simultanés. Un cri émerge, puis un deuxième, rapidement le chant gagne toute la troupe.
Les murs, aussi fins que du papier à cigarette, sont incapables de filtrer l’appel des bébés.
Les mères échappées de leur prison perçoivent les cris de leur nourrisson affamé. La peau de leur poitrine est à la limite de la charge de rupture. Les CRS tentent de s’interposer. Ils tentent seulement. Aveuglés par les giclées de lait, percutés par les seins obusiers, ils ne peuvent que constater leur impuissance.
Un calme relatif règne maintenant à l’intérieur. Les bébés accrochés aux mamelles de leur mère déglutissent. Malheureusement, quelques mères non allaitantes sont en panique. Elles n’ont pas le biberon salvateur. La PMI, écœurée par le comportement des forces de l’ordre, se démène comme elle peut pour pallier la pénurie de lait. Elle est plus efficace que le CRS pour accomplir sa tâche, car quelques minutes plus tard le silence s’impose.

(à suivre)

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